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Les paupières de l’aube
Les paupières de l’aube embrument mes yeux
Emmenant miroiter au petit matin, des larmes
Serait-ce encore des gouttes de rêves s’échappant ?
Par ses chemins rocailleux de compagne, je m’arrête
Au jardin des fleurs cherchant tes divins sourires.
Une étoile encore endormie garde ton ombre
Parmi les cimes d’un ciel assombri de grisaille.
Intensément, je referme les yeux sur le monde
En voulant te garder sous les bosquets du rêve.
Rêver, te rêver, oh là est mon fougueux désir.
Emporte-moi au pays des brumes d’amour
Serre-moi fort entre tes bras que je fasse naufrage.
Dès l’automne, je reprends vie en pensant à toi
Enchâssée aux douces images de ton souvenir.
L’âme perdue, vois, je vogue en ta rivière bleue
Ancrant mon radeau ivre au souffle de ton cœur.
Urgent vient le temps qui me demande d’aimer,
Boire à la lie de tes baisers et apaiser ma fièvre
En ce doux vent d’automne qui porte ton nom.
©Janedeau
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Faut-il mourir ou vivre
Faut-il mourir ou vivre quand on a du chagrin ?
Avancer ou reculer le temps portant sur ses ailes
Un univers où dansent les étoiles de nos yeux
Tressées de rêves et de voyages fait de soleil de nuit
Il existe là-bas des passerelles entre toi et moi.
Les ponts de l’aube survolent des nids de baisers.
Mon amour s’est évadé dans les couleurs du jour
Où l’hiver a tué l’été et l’automne, le printemps.
Un à un, ont quitté les grands oiseaux des mers
Rivés sur des pics d’oubli où ne résonne plus ta voix
Ivres demeurent encore mes pensées du silence
Ricochet de larmes d’argent quand pleure l’absence.
Oh oasis de fraîcheur quand tu me désaltères
Ululant des espoirs qui m’emportent rêver,
Vaincre tous les démons qui assaillent ma raison
Inventant un millier de fausses supercheries
Vouées à me faire échouer sur les flots de l’oubli.
Rendre à la beauté de ton âme, le sceau de l’amour
Et écrire sur les tablettes de mon cœur, ton nom.
©Janedeau
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